Campagne de distribution des comprimés d’iode

PLUS DE 40 % DES FOYERS CONCERNÉS ONT RETIRÉ LEURS COMPRIMÉS D’IODE DEPUIS FÉVRIER 2016

DES PREMIERS RÉSULTATS ENCOURAGEANTS DE RETRAIT DES COMPRIMÉS EN PHARMACIE

Lancée par les pouvoirs publics en février 2016, la campagne est destinée à renouveler les comprimés d’iode distribués en 2009 et à développer la culture de radioprotection des riverains habitant autour des 19 centrales nucléaires françaises exploitées par EDF.

 

Quatre mois après le début de la distribution, 42,2 % des foyers, 26,6 % des entreprises et établissements recevant du public et 74,7 % des établissements scolaires concernés ont retiré leurs comprimés d’iode au niveau national (résultats au 7 juin 2016).

 

Le territoire de Gravelines a de bons résultats : 46,3 % des particuliers ont retiré leurs comprimés d’iode. Concernant les établissements recevant du public, les résultats sont plus mitigés :

 

  • 78,9 % des établissements scolaires ont retiré leurs comprimés,
  • mais seulement 33,2 % des établissements recevant du public, hors établissements scolaires, sont allés retirer leurs comprimés en pharmacie.

TRANSPARENCE : PUBLICATION DES TAUX DE RETRAIT AUTOUR DE CHAQUE CENTRALE NUCLÉAIRE

 

Dans le but de sensibiliser les citoyens à la culture de radioprotection, l’ensemble des taux de retrait sont publiés sur le site www.distribution-iode.com . Ces résultats seront mis à jour régulièrement.

 

De nouvelles actions seront lancées prochainement à destination du public pour favoriser les retraits en pharmacie.

 

À partir de la mi-juin 2016 les citoyens qui n’ont pas retiré leurs comprimés d’iode recevront un message téléphonique leur rappelant l’importance de cette démarche de retrait en pharmacie.

 

Le site www.distribution-iode.com et le numéro vert (0800 96 00 20) restent à la disposition des citoyens qui souhaitent s’informer.

 

LA MOBILISATION CIVIQUE DOIT SE POURSUIVRE

En cas d’accident nucléaire, de l’iode radioactif pourrait être rejeté dans l’atmosphère. Inhalé ou ingéré, il pourrait accroître le risque de cancer de la thyroïde. En saturant cet organe avant le rejet, la prise de comprimés d’iode stable évite la fixation de l’iode radioactif, limitant ainsi notablement ses conséquences sanitaires. Les femmes enceintes et les jeunes doivent être protégés en priorité car la thyroïde des fœtus et des jeunes est plus sensible que celle des adultes. L’iode stable est donc un moyen de protection efficace que chaque riverain d’une centrale nucléaire se doit d’avoir en sa possession.

 

LES ACTIONS DE PROTECTION DES POPULATIONS AU-DELÀ DE LA ZONE DE DISTRIBUTION DE 10 KM : LES PLANS ORSEC IODE DÉPARTEMENTAUX

Dans le cadre des plans ORSEC iode départementaux et en cas d’accident nucléaire, les préfets ont la possibilité d’utiliser les stocks départementaux de comprimés d’iode répartis sur l’ensemble du territoire national. Ces stocks disponibles seraient utilisés pour protéger la population se trouvant en dehors des périmètres de distribution définis autour des installations nucléaires. Ils serviraient à couvrir, en cas de risque d’exposition à l’iode radioactif, les besoins de la population française (plus de 100 millions de comprimés disponibles). Si la prise de comprimés d’iode était nécessaire, ces stocks seraient déployés vers des points de diffusion de proximité.

 

UNE EXTENSION DU RAYON DES PPI À 20 KM

Pour tenir compte du retour d’expérience de l’accident de Fukushima, les ministères concernés, l’Autorité de sûreté nucléaire et EDF préparent actuellement une extension des plans particuliers d’intervention à 20 km autour des centrales nucléaires françaises.

 

Afin d’organiser la campagne d’information et de distribution d’iode 2016, l’ ASN anime un comité de pilotage pluraliste composé de représentants des ministères de l’Éducation nationale, de l’Intérieur et de la Santé, de l’ IRSN , d’EDF, du Conseil national de l’Ordre national des pharmaciens, du Conseil national de l’Ordre des médecins, du Conseil national de l’Ordre des infirmiers, de l’ ANCCLI , de l’ ARCICEN .